Objectif
• Vise à diffuser la recherche actuelle sur des corpus réalisés par des femmes (et toute personne s'identifiant au genre) en valorisant des démarches de créatrices et d’intellectuelles.Langue
✎ FrançaisOrganisation
Colloque Femmes de lettresLieu
En ligneCoût
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Description officielle
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Pour sa troisième édition, le colloque interuniversitaire Femmes de lettres vise à diffuser la recherche actuelle sur des corpus théoriques, artistiques et médiatiques réalisés par des femmes. En mettant en valeur des démarches de créatrices et d’intellectuelles célébrées ou méconnues, l’événement s’inscrit dans une volonté de participer à l’élaboration d’une mémoire commune renouvelée. Soutenu par le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) et affilié au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval, il s’ouvre tant aux recherches en études littéraires, en arts de la scène et de l’écran, qu’aux autres domaines culturels. L’événement vise donc à souligner le caractère composite des pratiques au féminin, de leurs modes de diffusion et des réseaux interpersonnels qui influent sur les trajectoires intellectuelles ou artistiques des femmes.
Les débats qui animent la société actuelle convoquent de nombreux enjeux qui touchent les femmes. Les revendications identitaires et sexuelles, la lutte contre la culture du viol et les discours entourant le phénomène des féminicides ne sont que quelques exemples qui illustrent une mobilisation des voix féminines en réponse aux injustices sociales. Le défaut de représentation paritaire dans les milieux culturels est aussi un enjeu important. Force est de constater que la place réservée aux œuvres des autrices dans les journaux, les prix littéraires ou les palmarès est nettement inférieure à celle occupée par les œuvres des hommes. Au cinéma et au théâtre, les femmes en position d’autorité sont encore des exceptions, un enjeu que la 92e cérémonie des Oscars n’a pas manqué de mettre au jour. En réaction à ce sexisme ambiant, les soirées de galas servent désormais de plateforme aux artistes pour dénoncer les iniquités dans les équipes créatrices et dans la fiction ; divers organismes tels l’ONF se dotent de politiques de parité ; des initiatives comme Réalisatrices Équitables ou Femmes pour l’Équité en Théâtre (FET) examinent la place des femmes dans la culture.
S’inscrivant résolument dans cette tendance, le thème du Colloque Femmes de lettres 2020, « Virulence, participation, prudence, distanciation : Regards sur l’engagement au féminin », cherche à rassembler des exemples de femmes qui, par leur œuvre, interviennent dans le monde social et politique. Au-delà de l’hégémonie sartrienne – qui implique nécessairement la mise engage d’une parole, des choix et des actes conséquents (Denis, 2000, p. 31) – l’engagement peut prendre des formes et des degrés divers. Suivant Annie Ernaux, « l’écriture, quoi qu’on fasse,“engage”, véhiculant de manière très complexe [...] une vision consentant ou non à l’ordre social ou au contraire le dénonçant » (Ernaux, 2014, p. 550). Dans une certaine mesure, la prudence discursive ou le refus de s’engager pourraient être considérés comme une prise de position en soi. Les déclinaisons de cette affirmation au féminin inclut toute personne s’identifiant comme femme, dans la fiction comme dans la réalité. Les formes que peuvent prendre cette prise de parole sont également plurielles :
- Littérature ;
- Théâtre ;
- Cinéma ;
- Télévision ;
- Arts visuels et médiatiques ;
- Ou toute autre forme de pratique culturelle.