Selon une récente étude dont il est question dans La Presse, l’image corporelle de certaines personnes enceintes pourrait être influencée négativement par Facebook. Des photos normatives de corps enceints publiées sur le réseau social pourraient en effet contribuer à augmenter l’insatisfaction corporelle durant la grossesse. Il est à noter que l’insatisfaction corporelle peut entraîner des symptômes dépressifs et anxieux ainsi que des troubles alimentaires.
C’est dans le cadre de la maîtrise en sexologie à l’UQAM que Véronique Bisson s’est penchée sur cette question. L’étudiante a interviewé 20 personnes âgées de 27 à 38 ans qui avaient un compte Facebook et avaient vécu leur première grossesse. Parmi ces personnes aux orientations sexuelles diverses, 90 % consultaient le réseau social chaque jour.
« La majorité des femmes rencontrées ont été exposées, par Facebook, à une représentation du corps des femmes enceintes qu’elles décrivent comme normative, idéalisée et peu réaliste », a décrit la chercheuse. Plusieurs personnes, dont des athlètes et des stars, partagent sur le réseau social des clichés présentant un corps mince et un petit ventre rond sans vergetures.
Trois des personnes interrogées ont mentionné que leur image corporelle a été influencée négativement durant leur grossesse. Par exemple, l’une d’elles a retenu que Facebook lançait ce message : « Hey fille, tu vas avoir un travail à faire après, parce que tu ne t’aimeras plus vraiment. »
Parmi les facteurs rendant plus vulnérables les personnes enceintes à l’influence négative des images véhiculées sur Facebook, notons la solitude, la comparaison avec les autres et le fait de consulter fréquemment le réseau social.
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