En 2015, en Afrique du Sud, une plainte est déposée par plusieurs organismes de défense des droits des femmes au sujet de la stérilisation forcée des personnes atteintes du VIH. Un récent rapport de la Commission pour l’égalité des sexes a élucidé cette pratique longtemps gardée sous silence.
L’enquête de la Commission recense une cinquantaine de cas de stérilisation forcée dans les hôpitaux de la région de Johannesburg et de Durban. Au moment de l’accouchement ou de la césarienne, les personnes séropositives se font manipuler afin qu’elles ou ils consentent à la stérilisation. Certaines personnes rapportent avoir été menacées de ne pas avoir accès aux soins nécessaires en cas de refus. D’autres n’avaient simplement aucune idée de l’implication de leur signature.
La Commission défend que l’initiative du personnel soignant représente un grave cas de discrimination et de violation des droits de la personne. Par conséquent, elle recommande que la loi soit modifiée afin de s’assurer que le consentement pour la stérilisation soit libre et éclairé.
Les conséquences de ces interventions sont notables. Plusieurs personnes souffrent aujourd’hui de dépression et d’autres se sont fait quitter par leur partenaire puisque maintenant dans l’incapacité d’avoir d’autres enfants.
À la suite de la présentation du rapport d’enquête, le ministère de la Santé aurait refusé de commenter l’affaire. D’ailleurs, en 2015, le gouvernement démentait une quelconque politique de stérilisation des personnes séropositives. Lors de cette même année, on dénonçait la même pratique à Namibie, où trois femmes ont depuis été indemnisées par le gouvernement.
Source
http://www.cge.org.za/wp-content/uploads/2016/12/Forced-Sterilisation-Report.pdf
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