Le Mexique est actuellement le théâtre de grandes manifestations féministes ayant pour objectif de dénoncer les féminicides quotidiens qui ont lieu et l’inaction du nouveau gouvernement progressiste. 

L’élection du président de gauche Andrés Manuel López Obrador, surnommé Amlo, en 2018 avait pourtant donné de l’espoir à certaines personnes quant à la cause féministe. D’après la militante Maria Salguero, qui répertorie depuis 2016 les meurtres touchant des personnes assignées femmes dans tous les États mexicains, aucune amélioration n’a été remarquée, pire, elle note une augmentation des violences. Dix à onze personnes assignées femmes se feraient assassinées chaque jour, parfois avec une violence extrême, contre six en 2016.

Depuis le début de l’année, déjà 320 morts ont été répertoriées. Depuis janvier 2016, c’est plus de 9 000 cas qui ont été dénoncés par Salguero. Ainsi, comme dans le reste de l’Amérique Latine, la grogne féministe prend de l’ampleur et la réaction du président est plus que décevante pour les militant.e.s. En effet, Amlo prétend que ce mouvement est une stratégie de l’opposition conservatrice pour le mettre à bas. Il a aussi déclaré que la cause de la violence découle des politiques des anciens gouvernements néolibéraux. 

Beaucoup dénoncent son manque de sensibilité et souhaitent voir le gouvernement prendre des mesures draconiennes et immédiates pour améliorer la sécurité des personnes assignées femmes au Mexique. 

Le coût du travail des militant.e.s qui mettent en lumière l’ampleur de ces féminicides est parfois grand. Les menaces de mort, les insultes et les attaques se font nombreuses, mais cela ne décourage pas les milliers de féministes qui marchent dans les rues.

Référence
https://www.theguardian.com/world/2020/mar/05/mexico-femicide-emergency-activists

Source
Non applicable