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L’isolement volontaire : un fléau pour les victimes de violence conjugale

17 mars 2020
Kelly Asselin-Tousignant
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Bien que les mesures préventives ordonnées par les gouvernements pour aplatir la courbe de la propagation de la COVID-19 aient pour but de protéger la population, les mesures ont des effets contraires pour de nombreuses personnes. L’isolement volontaire, entre autres, laisse les victimes de violence conjugale à elles-mêmes durant la période de crise.

Depuis plusieurs semaines déjà, les risques du virus, ainsi que certains effets secondaires de la pandémie de COVID-19 se discutent et se ressentent dans l’économie et les systèmes de santé nationaux, mais il est rarement question des risques des quarantaines. Selon Claire Barnett, directrice générale de UN Women UK (ONU Femmes du Royaume-Uni), lorsque les communautés sont soumises à un stress anormal, les taux de violence conjugale augmentent.

Les mesures incluant les recommandations de passer au télétravail lorsque possible, de s’isoler de sept à quatorze jours chez soi dans le cas de l’apparition de symptômes et de prioriser la distance sociale, les victimes se retrouvent donc dans un isolement volontaire à risque accru. 

Selon Rebecca Hitchen, la directrice de campagne de la End Violence Against Women Coalition (Coalition pour mettre fin à la violence envers les femmes), ce distancement social met en péril la sécurité des personnes à risque en les confinant dans un environnement dangereux, sans leur cercle de relations sociales pour les soutenir. Ces effets secondaires regrettables de la crise sont déjà observables en Chine, où les cas de violence conjugale se sont accrus durant l’épidémie, les statistiques des cas reportés s’élevant au triple de ceux reportés à la même période l’année précédente. 

Références
https://www.huffingtonpost.co.uk/entry/domestic-violence-coronavirus_uk_5e6b9c9ec5b6bd8156f63d01
https://www.sixthtone.com/news/1005253/domestic-violence-cases-surge-during-covid-19-epidemic

Source
Non applicable

COVID-19, isolement, quarantaine, distancement social, violence conjugale, Claire Barnett, ONU Femmes, Royaume-Uni, Rebecca Hitchen, Coalition pour mettre fin à la violence envers les femmes

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