Le Human Rights Watch dénonce la décision prise par une cour kazakh d’avoir reconnu deux militantes féministes coupables de vandalisme alors qu’elles manifestaient pour la protection et les droits de femmes et des filles dans leur pays. Les actes concernés par la poursuite judiciaire ont eu lieu le dimanche 8 mars à Almaty, lors d’une manifestation pacifique visant à sensibiliser le public à la violence et aux inégalités sexospécifiques, incluant la violence conjugale, qui ne consiste pas encore une infraction en soi au Kazakhstan.

Les deux femmes traduites en justice sont les militantes féministes Arian Osinovskaya et Fariza Ospan. Elles ont été reconnues coupables de vandalisme pour avoir brûlé une couronne de fleurs sur la place publique lors d’une manifestation pour les droits des femmes. Leur sanction consiste en une des multiples formes de répression qu’utilise le gouvernement kazakh pour brimer l’exercice pacifique du droit à la liberté d’expression et d’association des citoyen.ne.s du pays.

Hugh Williamson, le directeur de Human Rights Watch en Europe et en Asie centrale, dénonce l’utilisation du système de justice par le gouvernement kazakh pour poursuivre la répression de ces femmes militantes, plutôt que de s’attarder sur les enjeux sur lesquels elles s’expriment et d’assurer la protection de tous ses citoyen.ne.s.

L’Examen périodique universel réalisé au Kazakhstan en novembre 2019 et adopté en mars 2020 par l’ONU demande au gouvernement kazakh de criminaliser toutes les formes de violence envers les femmes et les filles et de garantir la liberté d’association pacifique dans ses frontières. Néanmoins, le projet de loi actuellement présenté à la chambre basse du parlement kazakh ne criminalise toujours point la violence conjugale sans autre offence.

Référence
https://www.hrw.org/news/2020/03/18/kazakhstan-womens-day-activists-convicted

Sources
https://www.ohchr.org/en/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=25717&LangID=E
https://www.upr-info.org/database/index.php