Une pétition envoyée au ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur et aux recteurs, rectrices de l'UQTR, de l'UQAT, de l'UQAM, de l'UdeM, de l'UdeS et de l'ULaval demande la suspension de la session en cours avec reconnaissance des crédits sans note finale. 

Pour les signataires de cette pétition, la situation actuelle de pandémie de COVID-19 est peu propice aux études. Déjà dans des situations de précarité financière, la population étudiante fait partie des groupes durement touchés par les mesures préventives du gouvernement. Que ce soit en raison de la fermeture des écoles, la perte d’un emploi ou d’un logement, des proches à risque de contracter la COVID-19 ou autres raisons, le corps étudiant a besoin de soutien. Celui-ci pourrait prendre la forme d’une suspension de la session ce qui permettrait d'être équitable envers toutes les étudiantes et tous les étudiants du Québec.

À l’UQAM, les cours reprendront dans la semaine du 30 mars et c’est la responsabilité du corps enseignant de trouver des solutions pour donner le contenu de leur cours, que ce soit en vidéoconférence ou par vidéo pré-enregistré, à l’aide de présentation visuelle et de lectures.

Les 3 sex* a échangé avec l’Association Étudiante Modulaire en Sexologie (AEMS) qui vient de lancer un sondage à l’ensemble de ses membres en ce qui concerne leur emploi rémunéré, leur stage, leur détresse psychologique face à la situation, la présence d’enfants à charge, la possibilité ou non de suivre des cours en ligne et ce qui les empêcherait de le faire, etc. afin de s’assurer de bien les représenter lors de revendications. 

Au sein du programme de sexologie à l’UQAM, les tensions sont fortes. Plusieurs trouvent que les mesures mises en place ne sont pas satisfaisantes et ne font qu’ajouter du stress à une population étudiante déjà surmenée. Ainsi, les stagiaires en sexologie se sont fait dire de continuer leur stage en télétravail et de faire preuve de créativité. Mais comment faire son stage en télétravail lorsque tu es dans un milieu de vie ou dans une école? Créer des ateliers ou des capsules vidéo, animer des médias sociaux ou un site web sert à quoi si ça ne répond pas aux besoin du milieu de stage? « C'est un peu comme se faire dire que nos heures de stage sont plus importantes que ce que nous pouvons apporter réellement au milieu en tant que stagiaire en sexologie », souligne Anaïs Fraile-Boudreault, délégué.e à la coordination exécutive de l’AEMS, étudiant.e et stagiaire en sexologie.

En ces temps difficiles, la solidarité reste un facteur clé pour le bien-être de l’ensemble de la population.

Référence
Non applicable

Sources
Les 3 sex*
https://www.change.org/p/jean-françois-roberge-que-la-session-d-hiver-2020-soit-suspendue-et-que-les-cours-soit-crédités-sans-note-finale
https://covid19.uqam.ca 
https://www.mcgill.ca/student-records/adjusted-academic-measures