unsplash/Fabian Blank – Photo modifiée par Les 3 sex*

Pas de soutien financier pour les personnes travaillant dans l’industrie du sexe

21 avril 2020
Kelly Asselin-Tousignant
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Les travailleuses et les travailleurs du sexe n’étant pas toutes et tous éligibles à la Prestation canadienne d’urgence (PCU), plusieurs se trouvent dans des situations financières précaires durant la pandémie.

À cause de la stigmatisation sociale qu'engendre leur emploi, ainsi que par souci de sécurité et de confidentialité pour soi-même et leur clientèle, plusieurs personnes travaillant dans l’industrie du sexe n’osent pas déclarer leurs revenus issus du travail du sexe. Sans autre option financière que de continuer à travailler et à risquer les amendes salées de distanciation sociale du corps policier, ces personnes se voient forcées d’accepter une clientèle potentiellement dangereuse qu’elles n'accepteraient normalement pas, ce qui accroît la nuisance à leur sécurité déjà mise en péril par leur travail avec le public en temps de pandémie.

L’Alliance Canadienne pour la Réforme des Lois sur le Travail du Sexe reconnaît que certaines communautés sont marginalisées dans le programme d’aide fédéral. Le groupe pousse pour le revenu universel comme option de soutien pour tout le monde, ou de donner l’argent aux groupes directement en contact avec la communauté marginalisée. Le gouvernement fédéral a déjà offert plus de 40 millions de dollars au département des Femmes et de l’Égalité des genres, afin d’aider les refuges, les centres contre les agressions et les organisations venant en aide aux femmes. Cependant, aucun argent ne semble se rendre entre les mains des personnes travaillant dans l’industrie du sexe.

Valerie Scott, travailleuse du sexe à Toronto se mobilisant aussi par le biais du groupe Sex Professionals of Canada (Groupe de professionnel.le.s du sexe au Canada), affirme que les personnes travaillant dans l’industrie du sexe sont aux prises avec de sérieuses difficultés depuis la perte de leurs revenus et se sentent invisibles devant le gouvernement fédéral. Elle se dit déçue qu’Ottawa n’ait pas plus de mesures pour aider les femmes dans son domaine qui sont directement touchées par la crise.

Référence
https://www.ctvnews.ca/health/coronavirus/sex-workers-say-they-have-been-left-out-of-canada-s-covid-19-response-1.4902772

Sources
https://sexworklawreform.com/
http://www.spoc.ca/

travail du sexe, pandémie, COVID-19, gouvernement fédéral, Valerie Scott, Alliance Canadienne pour la Réforme des Lois sur le Travail du Sexe, Sex Professionals of Canada, Ottawa, difficultés financières, prestation canadienne d’urgence

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