Selon Alain Roy, juriste et professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, la réouverture graduelle et non obligatoire des écoles pourrait engendrer un report du déconfinement à l’automne prochain pour plusieurs parents. Cependant, dans les familles hétérosexuelles, la possibilité que ce soit les mères qui doivent rester à la maison est beaucoup plus grande alors qu’elles gagnent encore aujourd’hui un salaire moindre que les pères. Ces derniers seront donc avantagés si les mamans ne reprennent pas leur travail avant plusieurs mois pour s’occuper des enfants jusqu’à la fin du confinement.
La richesse des hommes continuera donc de s’accroître, tout comme leur ascension sociale. Alain Roy explique que si les couples se séparent dans quelques années, les mères qui étaient en union de fait connaîtront une situation précaire, car le droit de la famille ne leur accorde aucune protection légale. Il regrette d’ailleurs qu’en 2020 le moyen d’avoir accès au droit de la famille soit encore le mariage. D’après lui, c’est plutôt la présence d’enfants au sein du couple qui devrait être légalement déterminante et pas la forme juridique de l’union conjugale.
Roy a présidé le Comité consultatif sur le droit de la famille de 2013 à 2015 et a préparé la grande réforme du droit de la famille qui aurait dû être appliquée dans les prochains mois par le gouvernement du Québec. En raison de la maladie à coronavirus, cette dernière est reportée à une date ultérieure.
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