The Guardian rapporte que plusieurs crimes violents auraient été perpétrés contre des personnes trans et des personnes non binaires à Bogotá, en Colombie, depuis le début du confinement alterné, le 13 avril dernier. Rappelons que Claudia López, la mairesse de la capitale colombienne, a instauré une mesure obligeant les femmes à ne sortir que les jours pairs et les hommes, les jours impairs, pour faire les courses essentielles.

En principe, cette mesure permet aux « personnes trans de circuler en accord avec cette restriction selon leur identité de genre » et aux « personnes non binaires de choisir individuellement un seul jour, pair ou impair, pour circuler ». Toutefois, en réalité, on assiste à une recrudescence de la violence transphobe à Bogotá depuis l’instauration de ces droits de sortie genrés.

Selon la Red Comunitaria Trans, une association luttant pour les droits des personnes trans, plus d’une vingtaine d’attaques transphobes auraient eu lieu dans des supermarchés au cours du dernier mois. De plus, d’après Juli Salamanca, une militante dans cette association, les autorités policières feraient actuellement du profilage social visant les personnes dont la présentation de genre ne correspond pas aux stéréotypes de genre. « Les autorités policières ont historiquement agressé, torturé et tué des personnes trans. Avec cette mesure, la Ville leur donne des armes pour contrôler encore plus les communautés trans, ce qui est inacceptable », dénonce-t-elle.

Références
https://www.theguardian.com/global-development/2020/may/08/separation-by-sex-gendered-lockdown-fuelling-hate-on-streets-of-bogota 
https://www.liberation.fr/planete/2020/04/17/a-bogota-un-confinement-alterne-revelateur-des-aleas-de-genre_1785642 

Source
Non applicable