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C’est la Journée francophone de l’asexualité

13 mai 2020
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Alors que la Journée francophone de l’asexualité se tenait le 26 avril chaque année depuis 2013, elle a désormais lieu le 13 mai. L’Association pour la visibilité asexuelle (AVA) a procédé à ce changement de date pour ne pas « empiéter » sur la Journée de la visibilité lesbienne, le 26 avril.

Selon la fondatrice de la Communauté asexuelle de Montréal (CADM), Isabelle Stephen, qui a bien voulu répondre aux questions de Les 3 sex*, cette journée a été créée parce qu’il n’y a pas beaucoup d’informations et d’écrits scientifiques en français sur l’asexualité. « Une journée francophone s’imposait », a-t-elle expliqué.

Si aucun évènement extérieur n’est prévu aujourd’hui pour célébrer cette journée spéciale – confinement oblige –, on peut tout de même saisir l’occasion pour donner une visibilité à l’asexualité, une orientation sexuelle encore méconnue même si 1 % de la population serait asexuelle, selon Radio-Canada. « Les gens de la communauté sont invités à parler de l’asexualité sur les réseaux sociaux. Nous allons tenter de pallier l’absence d’évènements en faisant des rencontres virtuelles », a ajouté la fondatrice de la CADM.

L’asexualité, qui se définit par une absence d’attirance sexuelle, a gagné en visibilité au cours des dernières années. Cependant, il reste encore du chemin à faire, selon Isabelle Stephen, pour que les personnes sous le spectre de l’asexualité ne souffrent plus de stigmatisation par rapport à leur orientation sexuelle : « Beaucoup de gens nous disent que ce que nous vivons est faux, que nous avons un traumatisme, que nous n’avons pas assez d’expérience, que nous n’avons pas encore rencontré la bonne personne… »

Certaines personnes asexuelles vivraient également de la violence interpersonnelle. « Ça peut être plus complexe d’être en relation avec une personne qui n’est pas sous le spectre de l’asexualité. Parfois, il peut y avoir une forme de violence, comme le viol correctif, où la personne asexuelle va être forcée à performer des actes sexuels pour se “guérir” », déplore Stephen.

* La Communauté asexuelle de Montréal compte plus de 500 membres et organise des rencontres mensuelles, qui reprendront après la fin du confinement. Visitez sa page Facebook pour plus d’informations : https://www.facebook.com/cadMTL/.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1124807/asexualite-dernier-tabou-orientation-sexuelle

Sources
https://www.asexualite.org/
https://www.facebook.com/cadMTL/ 

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