Joanie Heppell, la présidente de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ), déplore la suspension des contenus d’éducation à la sexualité dans les écoles primaires et secondaires depuis la fermeture des établissements scolaires en raison de la pandémie. Les élèves n’ont pas accès à ces contenus puisque seules les matières dites « de base » continuent d’être enseignées.
Selon Mme Heppell, il est regrettable que les jeunes n’aient pas droit à toutes les heures d’éducation à la sexualité prévues dans le programme scolaire. « On était déjà en arrière [...] et là, en contexte de pandémie, non seulement on garde ce retard qu’on avait, mais le fossé se creuse », a-t-elle expliqué à La Presse. « Il va y avoir un trou cette année. C’est une année tronquée. »
Plusieurs jeunes se tourneraient actuellement vers les écrans pour trouver des réponses à leurs questionnements sur la sexualité et tomberaient parfois sur des contenus inappropriés. « On ne pense pas seulement à la porno, mais à tout type de média où l’on devrait avoir un regard critique en termes de stéréotypes de genres, d’objectification des corps », a signalé la présidente de l’OPSQ. Cela pourrait avoir des répercussions négatives sur leur développement sexuel, craint-elle.
Mme Heppell presse le ministère de l’Éducation de trouver des façons de rattraper le retard accumulé cette année en matière d’éducation à la sexualité.
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