Lorsque l’on parle des aîné.e.s, c’est rarement pour aborder les enjeux associés à la sexualité. L’idée que la sexualité « s’arrête » après un certain âge est un stéréotype bien ancré au sein de la société. Pourtant, cette préconception est loin de la réalité.

Lorsque c'est le sujet des aîné.e.s LGBTQ+ qui est abordé, soit par des groupes communautaires ou des instances gouvernementales, c’est habituellement pour discuter de la discrimination qu’ils et elles subissent et de leur invisibilisation.

Du côté des médias populaires et de la population générale, les aîné.e.s LGBTQ+ sont oublié.e.s, tout comme l'existence de leur sexualité.

Existant uniquement au travers de la jeune communauté, l’aîné.e est celui ou celle que l’on transporte dans son passé, plutôt que de transporter la ou le jeune dans son futur. Entretenant ainsi l’invisibilisation du présent des aîné.e.s.

Les aîné.e.s LGBTQ+ existent au-delà de leur passé en ayant également beaucoup à dire sur leur présent. 

Pourtant, leur réalité est invisibilisée ou obscurcie par le spectre de la double discrimination âgiste et homophobe.

Pour lutter contre cette invisibilisation, ce projet propose deux volets.

Volet I :
S’adressant à la population générale, il vise à normaliser les réalités sexuelles et relationnelles des aîné.e.s LGBTQ+ en diffusant massivement des messages clés positifs sur ces enjeux par une large campagne de sensibilisation. Cette campagne permettra de favoriser la création d’un environnement social sain et ouvert dans laquelle les aîné.e.s LGBTQ+ pourront vivre librement et sans honte leur sexualité et leur intimité.

Volet 2 :
Plus spécifique et directement adressé aux aîné.e.s, ce volet vise plutôt à outiller les aîné.e.s à s’affranchir des normes âgistes, homophobes, transphobes et biphobes, à développer leur agentivité sexuelle et à briser l’isolement pour qu’ils et elles normalisent leurs vécus sexuels et relationnels.

Financement du projet
Le projet est possible grâce à la contribution financière du Bureau de lutte contre l'homophobie et la transphobie du ministère de la Justice du Québec et le travail bénévole de l'ensemble des membres de l'organisme Les 3 sex*.