L’athlète sud-africaine Caster Semenya, qui comptait concourir le 800 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 sans prendre de traitement pour faire baisser son taux de testostérone élevé, s’est vu refuser ce droit par la Cour suprême suisse la semaine dernière.

« Je continuerai de me battre pour les droits humains des athlètes féminines, sur et hors piste, jusqu'à ce que nous puissions tous [et toutes] courir librement comme nous sommes né[.e.]s », a mentionné la sportive de haut niveau sur son compte Twitter. Elle a également déclaré qu’elle comptait prendre « tous les recours nationaux et internationaux ».

Dans son arrêt, le Tribunal arbitral du sport a confirmé le règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Ce dernier établit qu’un seuil maximal de testostérone doit être atteint par des femmes afin qu’elles puissent concourir sur des distances allant du 400 mètres à 1600 mètres.

Depuis 2009, la sportive hyperandrogène, double médaillée d'or olympique et triple championne du monde sur 800 mètres, vit une bataille intense avec l’IAAF qui souhaite que les femmes ayant un excès naturel d’hormones sexuelles mâles baissent leur taux de testostérone à l’aide d’un traitement, faute de ne pouvoir concourir lors d’épreuves internationales.

Pour le Tribunal fédéral de Lausanne, un tel taux de testostérone représente un « avantage insurmontable » pour les autres athlètes de sexe féminin. Notons que, de son côté, le nageur américain Michael Phelps doté d’une génétique hors norme et d’un niveau d’acide lactique très faible, est acclamé, qualifié de prodige et de meilleur nageur dans l’histoire du sport.

Références
https://www.lapresse.ca/sports/tokyo-2020/2020-09-08/hyperandrogenie-semenya-ne-pourra-concourir-sans-traitement-hormonal.php
https://www.bbc.com/afrique/sports-54091181 
https://www.cbsnews.com/news/caster-semenya-loses-appeal-testosterone-olympics-toyko/ 
https://www.washingtonpost.com/lifestyle/style/we-celebrated-michael-phelpss-genetic-differences-why-punish-caster-semenya-for-hers/2019/05/02/93d08c8c-6c2b-11e9-be3a-33217240a539_story.html