Une étude du Imperial College London révèle que les incitatifs monétaires aux médecins afin qu'ils et elles fournissent de l’information quant aux méthodes de contraception efficaces et fiables à leurs patient.e.s améliorent leur taux d'utilisation et réduit le taux d’avortement dans la population.

Selon le médecin généraliste et recherchiste en chef de l’étude, Richard Ma, « Leur étude suggère que si les femmes étaient mieux informées sur les moyens de contraception efficaces et fiables [...] elles les préféreraient aux méthodes moins fiables. » Ma se dit surpris qu’un incitatif monétaire aux médecins les encourage à promouvoir l’information relative aux moyens de contraception, ce qui augmente leur taux d’utilisation et fait réduire le taux d’avortement chez la patientèle. Il semblerait donc que la population étudiée préfère les méthodes de contraception à long terme et efficaces, mais qu’elle les connaisse seulement mal.

En effet, ces résultats démontrent que, quatre ans après l’introduction du projet, l’utilisation des contraceptifs réversibles à longue durée a augmenté de 13 % et celle des autres contraceptifs a chuté de 17 %, suggérant un changement dans la perception et la connaissance des méthodes dans la population cible. Cette étude est la première en son genre à inciter monétairement les médecins à offrir des moyens de contraception de longue durée et efficaces.

Dans le but d’améliorer les soins offerts, le gouvernement britannique a lancé en 2004 un programme fournissant des incitatifs monétaires aux médecins. De 2009 à 2010, le gouvernement a également introduit des incitatifs monétaires pour améliorer la santé reproductive de sa population. Les données de cette étude découlent des observations du programme.

Source
https://www.eurekalert.org/pub_releases/2020-09/icl-pgt091420.php