À la suite d’un rapport publié par l’ONG The New Humanitarian, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) ouvre une enquête sur des accusations d’agressions sexuelles contre ses employés impliqués dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) entre 2018 et 2020.
The New Humanitarian rapporte que 51 femmes ont dénoncé les abus sexuels qu’elles ont subi par des hommes qui s'identifiaient comme travailleurs humanitaires. Parmi les survivantes, 30 d’entre elles accusent des travailleurs sociaux de l’OMS. Elles dénoncent également des hommes qui font partie de l’UNICEF, d’Oxfam, de Médecins sans frontières, de l’Organisation internationale pour les migrations, de World Vision et d’ALIMA. Malgré que la plupart de ces organismes révèlent n’avoir eu aucun rapport d’abus pendant l’épidémie, trois d’entre eux vont ouvrir des enquêtes sur ces allégations. Cette absence de signalement peut s’expliquer par le fait que la majorité des personnes ayant vécu des agressions à caractère sexuel affirment ne pas connaître la façon de dénoncer ces abus et par le fait qu’elles ont peur des conséquences de ce signalement.
L’exploitation sexuelle est selon The New Humanitarian une pratique très répandue dans l’aide humanitaire en RDC. Plusieurs témoignages reçues soulignent que « de nombreux hommes leur avaient fait des avances, les avaient forcées à avoir des relations sexuelles en échange d'un emploi ou avaient mis fin à leur contrat lorsqu'elles avaient refusé. »
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