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Nouveau-Brunswick : le droit à l’avortement menacé

6 octobre 2020
Charlotte Lopez
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La Clinique 554, seule clinique privée pratiquant des avortements au Nouveau-Brunswick, a fermé ses portes la semaine dernière, en raison d’un manque de financement pour poursuivre ses activités. Située au centre-ville de Fredericton, elle prenait également en charge les personnes issues des communautés LGBTQ+ pour de nombreux services, tels que les soins reproductifs, le VIH, ou encore l’aide dans la transition de genre.

Bien qu'une lettre demandant au gouvernement du Nouveau-Brunswick de respecter le droit d’accès à l'avortement ait été cosignée par 36 sénateurs et sénatrices au mois de septembre dernier et que le chef intérimaire du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Roger Melanson, ait réaffirmé ce lundi la position de son parti de payer les avortements effectués à la Clinique 554, le parti progressiste conservateur, qui est présentement au pouvoir, maintient sa position. À l’heure actuelle, le premier ministre Blaine Higgs soutient que le financement public de l’avortement ne s’applique qu’à ceux effectués dans les centres hospitaliers.

Cette situation restreint l'accès à l'avortement, car il n'est désormais possible d'avoir recours à cette procédure médicale qu’à l'Hôpital de Moncton, au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont à Moncton et à l'Hôpital régional Chaleur à Bathurst, en déboursant entre 700 $ et 850 $, alors que cela était gratuit au sein de la clinique.

De plus, avec la fermeture de la Clinique 554, plusieurs personnes trans doivent maintenant poursuivre leur transition seules, à l’aide des derniers conseils récoltés ces dernières semaines. Les patient.e.s se voient ainsi donner des ordonnances d’un an pour leurs médicaments et se font référer à Accès Patient NB, où ils se retrouvent sur une liste d'attente pour avoir un médecin de famille. Il est à noter que sur cette liste, plus de 37 000 Néo-Brunswickois.es sont déjà en attente.

Les personnes trans doivent souvent être suivies sur plusieurs rendez-vous dans une seule année, mais tous les médecins ne sont pas à l’aise de fournir des traitements hormonaux. Cela peut être aussi difficile pour les patient.e.s de les demander, s’ils et elles ne se sentent pas compris.es et écouté.e.s.

Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1738242/droits-lgbtq-acces-soins-sante-transsexuel
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1737801/fermeture-clinique-554-accessibilite-avortement-denis-cormier 
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1738754/appui-parti-liberal-clinique-554-avortement-nouveau-brunswick

Clinique 554, Fredericton, Nouveau-Brunswick, santé sexuelle, avortement, choix, contrôle des naissances, droits LGBTQ+, services médicaux, transgenre, transidentité, transition

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