Omegle est une plateforme de clavardage qui permet à des inconnu.e.s de tous âges et de partout dans le monde de faire connaissance en pratiquant la distanciation physique. Selon une enquête de La Presse, c’est aussi un lieu où il y a une forte présence d'exhibitionnistes et de prédateurs sexuels qui incitent des enfants et des adolescent.e.s à envoyer des photos de nudité. 

Depuis le début des mesures de confinement, Omegle est devenu très connu auprès des jeunes par l’intermédiaire de populaires youtubeurs qui les encourageaient à venir les rencontrer sur cette plateforme. 

La Presse rapporte que selon des médias spécialisés, la plateforme « a enregistré une augmentation de son trafic de 10 millions par mois entre février et mai ». D’ailleurs, depuis avril, le Centre canadien d’exploitation sexuelle de l’enfance (CCPE) affirme avoir reçu plusieurs signalements de cas d’exploitations sexuelles de mineur.e.s. 

Selon Claudia Blanchard-Dallaire, psychologue spécialisée dans les violences sexuelles de la Fondation Marie-Vincent, « ces images-là [d’hommes qui se masturbent et de pénis en érection] peuvent être troublantes et même avoir un potentiel traumatique pour des enfants parce qu’elles ne sont pas adaptées à leur âge, à leur niveau de développement. Il ne faut pas négliger l’aspect involontaire. L’enfant n’allait pas là pour aller chercher des images sexuelles ». 

La Presse s’est infiltrée dans l’univers de Omegle avec Laurence Taschereau, étudiante en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui se faisait passer pour une personne de 14 ans. Les résultats de cette enquête valident ce que des jeunes dénoncent et montrent que « la plateforme pullule d’exhibitionnistes et d’internautes prêts à tout pour convaincre des mineur[.e.]s de se déshabiller devant la caméra ».

Référence
https://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/2020-11-17/l-autre-epidemie/j-ai-juste-14-ans.php