unsplash/Verne Ho – Photo modifiée par Les 3 sex*

20 novembre : Journée nationale contre l’herpès

20 novembre 2020
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En ce 20 novembre se tient pour la 20e année consécutive la Journée nationale contre l’herpès. Cette journée spéciale a été créée afin de mieux informer la population sur ce virus tout en luttant contre les tabous qui y sont associés.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans, soit 67 % de la population mondiale, seraient infectées par le virus de l’herpès de type 1 (causant principalement l’herpès buccal). De plus, 91 millions de personnes âgées de moins de 50 ans, c’est-à-dire 13 % de la population mondiale, seraient infectées par l’herpès de type 2 (causant principalement l’herpès génital).

Malgré ces taux de prévalence élevés, les personnes porteuses du virus de l’herpès vivent des jugements et du rejet, selon Marlène David, intervenante d’Info-Herpès. « On observe que le stigma est souvent plus difficile à vivre que le virus en lui-même », a-t-elle précisé lors d’une entrevue avec Les 3 sex*. D’après cette intervenante, l’invisibilisation de l’herpès dans l’espace public et le manque d’informations sur le sujet contribuent à cette stigmatisation.

Mme David déplore également qu’il n’y ait pas de services offerts aux personnes qui reçoivent un diagnostic d’herpès. « Les individus se retrouvent pris avec cette nouvelle et plusieurs questions sans réponse. Quand on n’a pas d’information, on va voir sur Internet pour se renseigner… Ça peut être utile, mais ça vient avec beaucoup de faux renseignements, des images qui font peur, des propositions de traitements miracles pour guérir, etc. Finalement, il y a peu de contenus concernant le “comment faire pour bien vivre avec le virus” », a-t-elle expliqué.

Enfin, l’intervenante d’Info-Herpès a tenu à transmettre un message empreint d’empathie en cette Journée nationale contre l’herpès. « Ce n’est pas facile de recevoir ce diagnostic. Mais je voudrais vraiment que l’on commence à véhiculer une vision positive et réaliste : il est tout à fait possible de bien vivre avec le virus. Il suffit d’être bien renseigné.e et de mettre en place des stratégies efficaces qui permettent de réduire les possibilités de transmission », a-t-elle indiqué. « Nous avons beaucoup de témoignages de couples sérodifférents qui ont une sexualité épanouie sans transmission du virus. Beaucoup de témoignages aussi de personnes qui ne se font pas rejeter sexuellement, même si elles sont porteuses de l’herpès... Des personnes enceintes qui peuvent accoucher par voie basse tout en étant porteuses du virus, etc. », a-t-elle ajouté.

*Info-Herpès offre un service de soutien par téléphone et par courriel aux personnes vivant avec l’herpès et leur.s partenaire.s. Parmi les autres services, il y a également des consultations individuelles et des groupes de soutien. Pour plus d’information : https://pvsq.org/infoherpes/

Sources
Les 3 sex*
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/herpes-simplex-virus

santé, santé sexuelle, ITSS, HSV-1, HSV-2, OMS, honte, désinformation, protection, sensibilisation, sécurisexe, aide

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