La Presse rapporte que les consignes à suivre face à la COVID-19 lors des accouchements laissent place à interprétation. En effet, en l’absence d’un test négatif, le port du masque est obligatoire pour la personne qui accouche, à moins que cela soit intolérable, puisqu’elle doit être considérée comme porteuse du coronavirus. Ainsi, rares sont celles qui le gardent tout au long du processus, causant du stress à l’équipe médicale qui se trouve en contact étroit avec elles.
À certains endroits, comme à l’hôpital Sainte-Justine, un dépistage systématique et prioritaire des personnes qui accouchent est fait et le résultat est reçu en quelques heures, ce qui permet d’adopter des mesures plus adaptées et de rassurer le personnel. Aux yeux de l’Association des obstétriciens et des gynécologues du Québec (AOGQ), cette procédure devrait être instaurée partout.
Par ailleurs, les rares données de recherche recoupant grossesse et COVID-19 démontrent que les personnes enceintes sont plus à risque d’avoir de graves symptômes du coronavirus et d’accoucher prématurément. L’AOGQ demande donc au gouvernement du Québec de tenir un registre des personnes enceintes atteintes de la COVID-19 afin d’assurer leur suivi ainsi que celui des bébés.
Toutefois, les demandes tardent à recevoir une réponse du gouvernement pour qui le registre n’est pas une priorité et qui préfère que des mesures universelles de protection soient adoptées, arguant que ce n’est pas parce qu’un test de dépistage est négatif qu’il n’existe aucun risque.
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