Le Devoir rapporte que deux études menées par une université australienne se sont penchées sur l’homophobie présente dans les milieux sportifs de cinq pays : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, les États-Unis et le Canada. Pour la première étude, l’équipe de recherche a interrogé plus d’un millier de jeunes LGB de 15 à 21 ans. Les résultats mettent en lumière l’ampleur du phénomène au Canada où près de la moitié des personnes ayant parlé de leur orientation sexuelle à des membres de leur équipe ont été victimes de commentaires et de comportements homophobes. Parmi les femmes des cinq pays sondés, ce sont les sportives canadiennes qui vivent le plus d’homophobie avec un taux de 44 % de victimisation.
La seconde étude s’est pour sa part intéressée aux raisons pour lesquelles un langage homophobe est utilisé par les athlètes. Ce qui en est ressorti est que la culture sportive encourage ce genre de propos, contrairement à la plupart des contextes sociaux où les commentaires homophobes ont davantage tendance à être réprimandés ou mal vus. L’auteur principal des études, le Canadien Erik Denison, déçu de son pays, déclare cyniquement que « le sport canadien a trois langues officielles : le français, l’anglais et le langage homophobe ». Cela pourrait d’ailleurs partiellement expliquer pourquoi il y a nettement moins de jeunes LGBTQ+ qui pratiquent des sports que de jeunes hétéros, comme l’indiquent de nombreuses études.
Commentaires