La Presse rapporte que même si les personnes enceintes sont plus à risque de subir des complications liées à la COVID-19 que les personnes qui ne le sont pas, elles ne seront pas prioritaires à recevoir le vaccin dû au manque de connaissances sur les effets du vaccin sur le fœtus.
Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), « des données robustes sur l’innocuité des vaccins seront nécessaires avant de recommander une vaccination pour les femmes enceintes et le moment de la grossesse pour l’administrer devra être déterminé ».
Dre Maryse Guay, professeure à la Faculté de médecine et des sciences de l’Université de Sherbrooke et médecin-conseil à l’INSPQ, explique que c’est par mesure de précaution que les personnes enceintes ne font pas partie des premières personnes à recevoir le vaccin puisqu’il n’y a aucun essai clinique qui a été réalisé jusqu’à maintenant.
D’après elle, « on ne pense pas que c’est un vaccin qui peut causer des problèmes pour le fœtus, mais aucune compagnie ou autorité de santé publique n’est prête à prendre le risque ».
Enfin, elle ajoute qu’il faudra plusieurs mois avant de comprendre l’impact du vaccin de la COVID-19 sur les personnes enceintes et sur le fœtus. Cependant, elle explique que plusieurs personnes se feront vacciner sans savoir qu’elles sont enceintes. Ainsi, « ces cas accidentels pourraient permettre de mieux comprendre l’impact du vaccin sur le fœtus. “Ici [au Québec], on a 80 000 naissances par année, donc si on vaccinait 100 [personnes enceintes] par erreur, il nous en faudrait tout de même beaucoup d’autres à travers le monde pour savoir s’il y a des effets négatifs” ».
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