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Recherche sur l’expérience de concevoir un enfant à trois à l’UQAM

10 décembre 2020
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Actualités UQAM rapporte que Raphaële Noël, professeure au Département de psychologie à l’UQAM, Marie-Alexia Allard, psychologue spécialisée en périnatalité et en fertilité, ainsi que leur équipe de recherche se sont intéressées à l’expérience des personnes donneuses d’ovules et des parents receveurs. L’étude s’est déroulée auprès de couples hétérosexuels infertiles devenus parents grâce à un don d’ovules et auprès des personnes donneuses afin de mieux comprendre l’expérience de faire un enfant à trois. 

Noël et Allard ont demandé aux participant.e.s de dessiner un génogramme libre qui permettra « de placer l’histoire racontée par les [personnes donneuses] et les couples receveurs dans un arbre généalogique ».

Selon Noël, « ils [les couples infertiles à l’étude] sont très angoissés et ne pensent pas encore à l’enfant, mais bien au fait de devenir parents, de construire cette identité ».

Les parents receveurs et les personnes donneuses ont besoin de se créer un narratif de l’expérience, d’une part parce qu’il n’existe pas de représentation sociale de ce type de configuration familiale et d’autre part, pour permettre à l’enfant de mieux comprendre ses origines. La professeure souligne que « nous vivons dans une culture qui n’a pas encore intégré cette manière de fabriquer des bébés ». 

La recherche démontre que l’identité parentale de la mère est plus fragile dans ce type de situation puisqu’elle « porte un enfant qui n’a pas le même matériel génétique qu’elle [...] ». Ainsi, cette mère doit faire le deuil d’une filiation biologique.

Cette étude révèle également que les couples receveurs et les personnes donneuses peuvent développer de forts liens relationnels. Plus précisément, ce serait la personne qui porterait l’enfant qui développerait une complicité avec la personne donneuse.

La professeure Noël indique que, dans la plupart des cas, donner ses ovules est un acte de réparation, un moyen de réparer l’histoire familiale. « Plusieurs donneuses ont vu des proches souffrir d’infertilité, perdre un enfant ou faire une fausse couche. » 

Référence
https://www.actualites.uqam.ca/2020/faire-un-bebe-a-trois

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