unsplash/Külli Kittus – Photo modifiée par Les 3 sex*

La violence conjugale en temps de pandémie

13 janvier 2021
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Afin de respecter les propos de l'article original, ce texte est écrit sous une analyse féministe « homme agresseur / femme victime ». Les 3 sex* reconnaît cependant qu’il y a des femmes, des personnes non binaires ou des personnes dans des relations non hétérosexuelles qui sont auteur.e.s ou victimes de violence conjugale.

Chantal Arsenault, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, mentionne dans La Presse+ qu’en ce début de reconfinement, « le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et ses 43 maisons membres lancent un appel à la vigilance et à la solidarité pour que la violence ne fasse pas davantage de ravages que le virus ». 

Un sondage réalisé par ce Regroupement auprès de 87 femmes victimes de violence conjugale entre juillet et novembre 2020 démontre que la violence s’est accentuée en fréquence et en gravité lors du confinement. Plus précisément, 42 % des répondantes mentionnent que cette violence s’est manifestée de façon plus grave et 43,5 % déclarent qu’elles en ont subi plus fréquemment. 

  • Arsenault propose trois actions pour aider les personnes victimes de violence conjugale : Partagez de l’information sur les maisons d’aide et d’hébergement qui demeurent ouvertes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour accueillir les femmes [ou toute personne victime de violence] et leurs enfants dans le respect des consignes sanitaires. 
  • Si vous détectez chez l’une de vos proches des signes de détresse, gardez le contact avec elle, écoutez-la, suggérez-lui des ressources, convenez d’un code qui lui permettra de vous dire si elle a besoin d’aide si elle ne peut parler en raison de la présence du [ou de la] conjoint[.e] et offrez-lui de contacter des ressources à sa place. Si nécessaire, proposez-lui de l’accueillir chez vous : cela peut être une question de vie ou de mort.
  • Si vous êtes en contact avec des client[.e.]s et des patient[.e.]s dans le cadre de services essentiels, indiquez que vous pouvez soutenir les femmes victimes de violence conjugale, comme l’ont fait au printemps plusieurs pharmacies en proposant de faire un appel de façon discrète.

Le Regroupement invite la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, à communiquer à la population que le couvre-feu et le confinement ne doivent en aucun cas empêcher une femme de fuir un milieu.

Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez contacter SOS violence conjugale au 1-800-363-9010.

Référence
https://plus.lapresse.ca/screens/704fd7ae-0eae-4f54-8963-9dc92c8161a5__7C___0.html

confinement, hébergement, COVID-19, danger, sécurité, organisme d’aide, Québec, accompagnement d’urgence

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