University of Wisconsin-Madison/Erin Burkett – Photo modifiée par Les 3 sex* – Utilisation équitable

La langue française tarde à s’adapter aux diverses identités de genre

21 janvier 2021
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Le Droit rapporte que la culture francophone est peu sensible aux difficultés vécues par les personnes non binaires en ce qui concerne l’identification de leur genre dans la langue française. Effectivement, les pronoms neutres et inclusifs tardent à être intégrés au vocabulaire de la population francophone. Ce délai amène les personnes trans et non binaires francophones à faire le choix de se replier sur la langue anglaise.

Au Canada, les ressources pour les personnes trans et non binaires sont plus accessibles en anglais. De plus, l’existence des mots non genrés et les pronoms neutres « they/them » dans la langue anglaise rend plus facile la communication pour les personnes de ces communautés. Ce sont pour ces raisons que plusieurs francophones abandonnent leur langue maternelle pour explorer leur identité de genre à l’intérieur d’une communauté anglophone. Émanuel Dubbuldam, membre cofondateur du comité franco-queer de l’Ouest, le confirme : « La majorité d’entre nous avons dû quitter la communauté francophone avant de réaliser qu’on faisait partie de la communauté 2SLBGTQ+. »

Afin de démontrer une sensibilité face aux défis vécus par les personnes trans et non binaires francophones, les pronoms neutres tels « iel , saon, celleux » devraient être utilisés dans le jargon collectif. Dans l’un de ses balados, Aimé Majeau Beauchamp fait part de la charge mentale associée au fait de constamment corriger l’entourage sur les pronoms à utiliser « […] si tu dois corriger les gens parce qu’ils n’utilisent pas les bons pronoms, parfois tu n’as pas la force ». Selon les communautés 2SLBGTQ+, la responsabilité d’intégrer et d’utiliser les bons pronoms pour chaque individu devrait être partagée par l’ensemble de la population francophone. Les efforts doivent être déployés afin de rendre la langue française plus neutre et plus inclusive, et ainsi, que le vocabulaire ne blesse plus les personnes non binaires et trans en invalidant leur identité de genre.

Référence
https://www.ledroit.com/actualites/quand-iel-doit-se-tourner-vers-langlais-43c5b930ebbdc3100bf6670490daf0c7actualites/quand-iel-doit-se-tourner-vers-langlais-3ab4a5c05cc507a2b6972c65cdae8fec

LGBTQ+, queer, mégenrer, Québécois, Canadien, anglophone, diversité de genre, pronom neutre, yel, irl, écriture inclusive

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