D’après La Presse, les interruptions de grossesse sont toujours un sujet sensible en Allemagne. Bien qu’une loi de 1976 ait dépénalisé ces dernières jusqu’à la 12^e semaine de grossesse, les articles 218 et 219 du Code pénal interdisent toujours l’avortement passé ce délai à moins d’un cas d’agression sexuelle ou d’un risque mortel pour la personne enceinte. Par ailleurs, si, depuis 2019, il est permis aux médecins qui pratiquent des interruptions de grossesse de l’indiquer sur leur site internet, il ne leur est pas possible de donner ouvertement de l’information sur la procédure.

Pour les personnes qui souhaitent recourir à l’interruption de grossesse, il est de plus en plus difficile de le faire. Il y a de moins en moins de médecins qui la pratique et le bassin s’amenuise avec les années puisque le cursus du programme de médecine n’inclut pas l’avortement. Ainsi, selon la région où elles habitent, certaines personnes doivent parcourir d’immenses distances, voire se rendre en Autriche pour avoir accès à un tel service. Elles doivent également payer entre 465 $ et 620 $, car l’assurance maladie ne couvre pas les frais à moins d’un cas de grande précarité financière. Finalement, c’est un enjeu de santé qui est encore très tabou en raison de la grande influence morale et politique de différents groupes lobbyistes religieux.

Référence
https://www.lapresse.ca/international/europe/2021-01-31/l-avortement-tabou-allemand.php