unsplash/Tristan Billet – Photo modifiée par Les 3 sex*

Montréal : le harcèlement de rue impacte la vie des femmes

19 avril 2021
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Le Devoir rapporte qu’a eu lieu le 14 avril dernier le lancement de la première étude universitaire au Québec portant sur les conséquences des violences contre les femmes dans l’espace public commises majoritairement par des hommes. 

Dirigée par Mélissa Blais, professeure au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), en collaboration avec le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF), cette étude comprend des entretiens réalisés auprès de 19 Montréalaises âgées de 18 à 60 ans qui ont subi des violences physiques et verbales de la part d’inconnu.e.s. 

Selon les autrices de l’étude, « le harcèlement de rue engendre des émotions désagréables et laisse des séquelles psychologiques qui sont parfois réactivées par des lieux et des témoignages d’autres victimes de harcèlement de rue ». Que ce soit des sifflements, des insultes, se faire suivre ou fixer du regard, ces actes ont de réelles répercussions sur les femmes. Blais mentionne qu’« un regard insistant fait craindre aux femmes qu’il puisse y avoir une escalade menant à une agression physique de tout type ». 

Audrey Simard, organisatrice communautaire au CÉAF, ajoute qu’« après avoir subi du harcèlement de rue à répétition, plusieurs participantes à cette étude ont décidé de changer leurs habitudes. Certaines cachent ainsi leur féminité sous des vêtements plus amples lorsqu’elles sortent de chez elles. D’autres s’empêchent de sortir le soir ou, encore, elles vont complètement se recroqueviller pour éviter les regards et les interactions sociales ». 

Les recommandations de l'étude s'adressent notamment à la Société de transport de Montréal (STM) afin qu’elle fasse davantage de sensibilisation sur le harcèlement de rue dans son réseau de bus et de métro, mais aussi auprès des inspecteurs, inspectrices, chauffeurs et chauffeuses d’autobus et de métro. L'étude formule également une dizaine de recommandations à Québec et au milieu de l’éducation. Enfin, « le rapport propose [...] d’impliquer une "diversité d’intervenantes" pour venir en aide aux femmes qui subissent du harcèlement dans l’espace public, et non pas seulement des policiers [et des policières] ». 

Référence
https://www.ledevoir.com/societe/598813/une-qualite-de-vie-chamboulee-par-le-harcelement-de-rue

violence, peur, harcèlement, agression, patriarcat, Montréal, abus, insécurité, lieu public

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