Dans une entrevue avec Radio-Canada, Daniel Cyr, professeur au centre INRS Armand-Frappier, énonce la baisse importante du nombre de spermatozoïdes chez les individus depuis 1960. Selon les récentes études, la moyenne des hommes cis d’aujourd’hui ne produirait que 60 % des cellules reproductives dites mâles de leurs prédécesseurs d’il y a seulement deux générations. Il a également été observé que l’entrée des hommes dans l’andropause est de plus en plus précoce.
Selon le spécialiste, les causes de cette baisse de fertilité seraient multiples. D’abord, il existerait une corrélation entre l’exposition aux polluants environnementaux et le nombre de spermatozoïdes, leur fonction, leur intégrité génétique et leur capacité à féconder. Ainsi, le contact avec des contaminants tels que les biphényles polychlorés (BPC) et les plastiques contribueraient à la chute de la fertilité dite masculine.
Ensuite, l’exposition durant la grossesse à ces mêmes polluants peut avoir un impact à long terme sur la fertilité des individus à naître. Effectivement, ces contaminants peuvent venir influencer la façon dont se développe le système reproducteur du fœtus.
Daniel Cyr rappelle qu’il a été démontré que l’hygiène de vie a une incidence sur la fertilité. Entre autres, la vie sédentaire et l’obésité peuvent contribuer à sa baisse.
Finalement, il a été établi que la diminution de la fertilité en raison de la chute des spermatozoïdes et des niveaux de testostérone chez un individu peut être transmise génétiquement à sa descendance. Ainsi, les impacts de la présente baisse de fertilité seront observés sur plusieurs générations.
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