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Anniversaire de #MoiAussi : une efficacité variable

8 octobre 2018
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Vendredi dernier, le mouvement #MoiAussi (#MeToo, #BalanceTonProc, #YoTambien ou #YeWoShi, selon le pays) a célébré son premier anniversaire. Ce mouvement de solidarité envers les victimes d’agressions sexuelles et de harcèlement a incité, à l’aide d’un mot-clic, à briser le silence et à dénoncer les agresseurs.

À plusieurs endroits dans le monde, tel qu’aux États-Unis, au Québec, en Allemagne et en Suède, de nombreux hommes en position de pouvoir ont fait face à des accusations à la suite de témoignages de nombreuses femmes. Même la Chine, pourtant conservatrice, voit le mouvement grossir peu à peu.

Toutefois, la majorité de ces régions du monde étaient déjà prêtes à accueillir un mouvement de la sorte, sensibles au discours féministe et à l’égalité des genres. Ce n’était pas le cas partout. En France, par exemple, où l’homme est encore considéré comme dominant la femme, on a davantage entendu parler d’un contre-mouvement de plusieurs femmes défendant le droit des hommes à draguer comme bon leur semble. En Italie, une actrice ayant dénoncé Harvey Weinstein a elle-même été accusée d’agression sexuelle et plusieurs ont considéré qu’elle avait « utilisé le sexe comme tremplin professionnel ». En Corée du Sud, les femmes ayant dénoncé leur agresseur ont vite été isolées et discriminées et dans des pays comme le Japon et la Russie, les voix des femmes ne sont pas parvenues à se faire entendre.

En Afrique, c’est un silence honteux et des reproches que l’on a entendus. La majorité des sociétés du continent sont très religieuses et l’homme y règne en roi. Les violences sexuelles dénoncées en Occident sont perçues comme banales par les hommes, mais aussi par les femmes de ces pays et la faute est attribuée à ces dernières. Le système judiciaire, quant à lui, décourage souvent les victimes de parler. Si l’initiative n’est pas restée complètement infertile, des dénonciations ayant eu lieu notamment pour des enseignants proposant de bonnes notes en échange de services sexuels et un député incitant les hommes à « punir » leurs femmes, rares sont les conséquences pour les accusés. Ce sont plutôt les femmes que l’on critique. Néanmoins, en privé et entre femmes, les discussions sur les droits des femmes et les témoignages se multiplient.

Références
https://www.ledevoir.com/societe/538373/moiaussi-un-an?utm_campaign=Autopost&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1538738261


https://www.ledevoir.com/monde/afrique/538476/par-peur-des-reproches-les-femmes-africaines-hesitent-a-dire-moiaussi?utm_campaign=Autopost&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1538749698 

Source
Non applicable

#MoiAussi, mouvement, anniversaire, solidarité, victimes, agressions sexuelles, monde, femmes, discrimination, isolement

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