Radio-Canada rapporte que les agressions à caractère sexuel au Labrador sont quatre fois plus fréquentes que la moyenne canadienne. Les chiffres transmis par la Force constabulaire royale de Terre-Neuve (FCRTN) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) exposent également une hausse de ces agressions dans ce territoire.

Ces données ne surprennent pas Desiree Wolfrey, directrice de la Maison Kirkina qui est un refuge pour les femmes de la communauté Rigolet. Elle croit même que le taux d’agressions sexuelles est probablement plus élevé que ce qui est recensé puisque la majorité des victimes ne font pas de plaintes au corps policier. 

Les statistiques actuelles révèlent même que le nombre de plaintes d’agressions à caractère sexuel au Labrador représente le quart des plaintes déposées dans la province en 2020, alors que ses habitant.e.s ne comptent que pour 5 % de la population totale. 

La violence sexuelle envers les femmes n’est pas une problématique nouvelle dans cette région et pourtant, aucune mesure gouvernementale n’a été mise en place pour y remédier. Pour Deirdre Connolly, fondatrice du Centre de crise et de prévention des agressions à caractère sexuel du Labrador, cette passivité du gouvernement représente une preuve de racisme systémique, puisque la majorité des agressions sont subies par des femmes autochtones. 

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1791858/agressions-sexuelles-labrador-crise