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Nouveau-Brunswick : l’accès à l’avortement est encore difficile

1 septembre 2021
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Radio-Canada rapporte que la Clinique 554, l’unique clinique privée pratiquant des interruptions de grossesse au Nouveau-Brunswick, continue de faire parler d’elle à l’aube d’une campagne électorale fédérale, après des années à se battre pour sa survie. Encore aujourd’hui, le règlement provincial 84-24 interdit le financement des avortements en clinique privée, pourtant recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, et moins coûteux que dans les hôpitaux publics. Sans financement du gouvernement pour ces actes médicaux, la clinique de Fredericton, qui offre également des services aux communautés LGBTQ+, a dû se résoudre à être mise en vente en 2019, sans succès pour le moment, et a plus de difficulté à offrir ses services.
Le premier ministre conservateur du Nouveau-Brunswick affirme pour sa part que trois hôpitaux pratiquent des interruptions de grossesse dans la province et que la disponibilité du service répond à l’exigence de la Loi canadienne sur la santé. Or, d’après la directrice générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, ce n’est pas parce qu’un service est disponible qu’il est accessible. D’après elle, il existe plusieurs barrières à l’accès à l’avortement pour la population néo-brunswickoise, ne serait-ce qu’en termes de coûts et de distance. En effet, des trois hôpitaux auxquels fait référence le premier ministre, deux sont à Moncton (au sud-est) et un à Bathurst (au nord-est), ce qui laisse une grande partie de la province sans services.

Pendant ce temps, au fédéral, malgré les promesses électorales des libéraux en 2019, peu d’actions concrètes pour sauver la clinique et, plus largement, améliorer l’accès aux interruptions de grossesse ont été mises en place par le gouvernement. De son côté, le chef du Parti conservateur du Canada se proclame pro-choix, mais ne s’oppose pourtant pas à la réglementation restrictive du Nouveau-Brunswick et souhaite renforcer le droit à la conscience, permettant aux professionnel.le.s de la santé de refuser de pratiquer un avortement pour motif religieux ou moral. Pour sa part, le chef du NPD a promis en 2019 d’exercer de la pression sur Justin Trudeau en lien avec le financement de la clinique. La plateforme de son parti met aussi de l’avant son intention de lutter contre les obstacles provinciaux à la justice reproductive. Enfin, le Parti vert ne s’est pas prononcé sur l’enjeu.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1819698/avortement-nouveau-brunswick-elections-federales-trudeau-otoole 

Sources
https://www.canlii.org/fr/nb/legis/regl/regl-du-n-b-84-20/derniere/regl-du-n-b-84-20.html 
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/systeme-soins-sante/systeme-sante-canadien-assurance-sante/loi-canadienne-sante.html 
https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-6/TexteComplet.html 

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