La section scientifique fait peau neuve! Alors que, depuis nos débuts, nous avons publié deux articles scientifiques récemment paru par semaine, nous avons désormais décidé de donner une autre orientation à cette section. Plutôt que de vous proposer une sélection éclectique d’articles sur des sujets divers, nous nous concentrerons désormais sur une thématique précise afin d’en présenter les principaux enjeux, le tout accompagné d’une sélection d’articles et, grande nouveauté, d’ouvrages scientifiques s’y intéressant. Il ne s’agira cependant que d’une introduction générale, non pas d’une revue exhaustive.
La sexualité de groupe est aujourd’hui un fantasme extrêmement répandu. Selon Justin Lehmiller, psychologue et chercheur, il s’agirait même du fantasme le plus répandu aux États-Unis et 30 % des américain.e.s déclarent y avoir déjà pris part avec respectivement 32 % des hommes et 29 % des femmes. Si les pratiques de sexualités de groupe ne sont pas nouvelles et remontent à des temps immémoriaux, qu’il s’agisse de raisons religieuses ou de mouvements collectifs, les recherches sur le sujet sont assez rares, en particulier depuis le début des années 90. Après un foisonnement d’études dans les années 60 et 70, le sujet reste globalement méconnu alors que les études sur les relations plurielles, en particulier le polyamour, ont l’intérêt du monde de la recherche. L’étude des sexualités de groupe pose néanmoins question, tant en termes de méthodologie, que de santé publique ou encore de la façon dont se structurent ces milieux. De plus, les sexualités plurielles ne se limitent pas qu’à l’étude des pratiques sexuelles plurielles ou celles ayant lieu dans des établissements libertins, mais concernent également tant les interactions genrées que la manière d’intervenir auprès de ces personnes, qu’elles soient queer ou hétérosexuelles.
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