La journée mondiale de la visibilité bi a lieu demain, jeudi 23 septembre. Célébrons la diversité !
La bisexualité – mais ne devrait-on pas parler de bisexualités au pluriel tellement les parcours des personnes sont variés et difficilement compatibles avec une étiquette trop restreinte? – est une orientation sexuelle, amoureuse et affective méconnue. Pourtant présente en filigrane tout au long de l’Histoire et dans diverses sociétés, elle reste globalement peu étudiée. Constituant, selon le sociologue Rommel Mendès-Leitte, le « dernier tabou » parce qu’elle vient questionner tant la monosexualité que la division binaire entre hétérosexualité et homosexualité, la bisexualité est un miroir de nos sociétés tant en ce qui concerne notre rapport à l’intime que les constructions genrées. Malgré l’enquête pionnière d’Alfred Kinsey, complétée par la recherche de Fritz Klein, qui ont toutes deux sorti les bisexualités de l’ombre, ces dernières restent encore invisibles même au sein des milieux LGTQ+. Au-delà même de leur invisibilité, les personnes bisexuelles subissent également une forte biphobie, parfois de la part de leur partenaire mais également par des personnes LGTQ+. S’il est difficile de quantifier avec exactitude le nombre de personnes bisexuelles – les chiffres variant entre 1 et 9 % de la population de plusieurs pays – celles-ci sont pourtant nombreuses et s’inscrivent bien au-delà de la simple binarité entre hétérosexualité et homosexualité. Miroir de nos normes occidentales en matière d’amour, de sexualité et de genre, leur étude permet d’interroger tant la monosexualité que de favoriser le bien-être d’une population depuis trop longtemps mise de côté.
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