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Accès difficile à l’avortement pour les francophones en Ontario

19 octobre 2021
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Le Devoir rapporte que les services en français pour recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) sont limités en Ontario. L’Hôpital Monfort à Ottawa, le seul francophone de la province, ne pratique pas d’avortements chirurgicaux.

Certain.e.s gynécologues de l’Hôpital Montfort peuvent pratiquer l’avortement médical jusqu’à la neuvième semaine, mais seulement pour les personnes dont le fœtus n’est pas viable. Les personnes qui ne sont pas admissibles à ce service sont dirigées vers d’autres cliniques.

Cet accès limité à ce service en français peut amener les Franco-Ontarien.ne.s à recourir à une IVG au Québec. Selon Patricia LaRue, directrice de la Clinique des femmes de l’Outaouais à Gatineau, c’est la principale raison pour laquelle des personnes de l’Ontario désirent recevoir leurs services.

Depuis 1989, l’Hôpital Montfort est couvert par la Loi sur les services en français de l’Ontario. Cette dernière assure aux personnes qui ont besoin de soins de santé de recevoir des services en français. Cependant, la protection du droit à l’avortement en français n’a pas été un enjeu abordé lors de l’instauration de cette loi.

L’accès à l’avortement pour les francophones hors Québec demeure un sujet peu étudié. Anne Levesque, professeure de droit à l’Université d’Ottawa, publiera un article en 2022 qui analysera l’attention portée aux communautés marginalisées par les différents commissaires aux services en français et aux langues officielles de l’Ontario et du Canada.

Référence
https://www.ledevoir.com/societe/sante/640896/l-acces-a-l-avortement-un-service-mal-desservi-en-ontario-francais

santé sexuelle, droit sexuel, santé reproductive, barrière linguistique, grossesse, fœtus, interruption volontaire de grossesse, langue

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