Radio-Canada rapporte que l’organisme IRIS Estrie est sur la corde raide après avoir appris que les subventions fédérales ne seront pas reconduites à la fin de l’année financière, en avril prochain. Au total, c’est environ 70 % du financement de l’organisme qui sera perdu et les montants accordés par le gouvernement provincial ne suffisent même pas à payer le salaire d’un·e intervenant·e une fois les frais de base acquittés. La situation financière précaire rend le recrutement difficile, car l'organisme n'a pas les moyens d'offrir des conditions de travail aussi intéressantes que dans le réseau de la santé. Ce manque de personnel cause une surcharge de travail qui mène l'équipe actuelle au bord de l'épuisement. Malgré les coupures, l'action bénévole permet pour l'instant de maintenir les activités d'éducation sexuelle dans les écoles de la région.

En parallèle, les besoins de la vaste région estrienne desservie par l’organisme ne diminuent pas. Au contraire, le nombre de personnes allant passer un test de dépistage a recommencé à augmenter après une baisse en raison de la pandémie. La santé publique ainsi qu’IRIS Estrie s’attendent à ce que l’incidence des cas d’ITSS soit plus élevée dans les temps à venir. Cela signifierait une augmentation des besoins de service auprès des gens vivant avec une ITSS, des personnes utilisatrices de drogues injectables et travaillant dans l’industrie du sexe.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1836200/communautaire-subvention-gouvernements-ecole-sexualite