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Travail du sexe : une opportunité ratée pour parler de sécurité

12 novembre 2021
Nadia Willard
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La Presse rapporte que l’organisme de défense des travailleuses du sexe, Stella, déplore que la question de la sécurité des personnes exerçant ce métier n’ait pas été abordée dans le rapport de la coroner à la suite du meurtre de Marylène Lévesque.

La coroner Stéphanie Gamache conclut dans son rapport que le meurtre de Stéphanie Gamache aurait pu être évité si le meurtrier, Eustachio Gallese, avait porté un bracelet électronique. Elle recommande d’ailleurs que tout individu libéré de prison à la suite d'une peine pour homicide avec violence conjugale le porte. Gallese était en semi-liberté lorsqu'il a rencontré Marylène Lévesque en 2019 dans un salon de massage érotique. Gallese avait auparavant purgé une peine de prison à vie sans possibilité de libération avant 15 ans, pour le meurtre de sa femme survenu en 2004.

Sandra Wesley, directrice générale de l’organisme Stella, affirme que la recommandation n’aurait pas été efficace dans la prévention du meurtre de Marylène Lévesque. Selon elle, c’est plutôt la criminalisation du travail du sexe qui nuit à la sécurité des travailleurs et travailleuses. Elle rappelle que les personnes exerçant ce métier n'iront pas vers la police lorsqu’elles se sentent en danger, ce qui augmente le risque d'être victime de violence.

À la suite d’un rapport du Comité d’enquête nationale sur les circonstances du meurtre de Marylène Lévesque, le Service correctionnel du Canada mettra en œuvre les recommandations du rapport, dont un meilleur encadrement des maisons de transition pour les personnes en semi-liberté.

Référence
https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2021-11-10/meurtre-de-marylene-levesque/les-travailleuses-du-sexe-auraient-voulu-qu-on-parle-de-leur-securite.php

 

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