La Presse rapporte qu’après #BalanceTonPorc, un nouveau mouvement de dénonciation a été lancé à la mi-octobre en Europe. Par le mot-clic #BalanceTonBar, plusieurs personnes ont témoigné sur les réseaux sociaux des violences sexuelles qu’elles ont subies dans les bars.
Selon Florence Hauteclaire, responsable du mouvement à Liège, #BalanceTonBar a commencé en réaction à l’inaction d’un bar à Bruxelles envers des dénonciations face à un serveur qui droguait des personnes.
Une page Instagram a été créée afin de publier les témoignages de celles et ceux qui ont subi le même type de situation à Bruxelles. Le mouvement a pris de l’ampleur et d’autres pages Instagram ont été mises sur pied pour d’autres villes en Belgique et en France. Un appel au boycottage des bars en Belgique a été lancé vendredi dernier.
Il est possible que ce mouvement se répande jusqu’au Québec. Catherine Rossi, professeure de criminologie à l’Université Laval, spécialisée en violences faites aux femmes, souligne que bien que ce soit un mouvement européen, ce phénomène est également très présent dans notre province. Quant à Alexandra Dupuy, cofondatrice du collectif québécois #JaiChangéMoiAussi, elle mentionne que l’ampleur de ce problème n’est pas assez connue ici et « [qu’il est] le temps, pour ces établissements-là, de se questionner sur leurs pratiques. Et de ne pas fermer les yeux s’ils sont au courant que quelque chose se passe. »
Mélanie Lemay, cofondatrice de Québec contre les violences sexuelles, s’est également prononcée sur l'arrivée de ce mouvement. Elle souligne que plus de 80 % des adultes victimes d’agression à caractère sexuel ont été intoxiqué.e.s par l’alcool. « L’agression par intoxication, c’est une stratégie pour rendre le consentement flou aux yeux des gens ».
Enfin, comme le croit Catherine Rossi, personne ne devrait avoir à se préoccuper de l’endroit où il ou elle peut aller.
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