La Presse rapporte que, d’ici les six prochaines semaines, la Société canadienne du sang émettra des recommandations de modification des critères pour pouvoir donner du sang et demandera à Santé Canada de retirer l’orientation sexuelle et le genre de leur questionnaire afin d’effectuer un triage plus juste et nuancé.
Les propositions, basées sur la littérature scientifique et sur les façons de faire ailleurs dans le monde, orienteront les questions plutôt vers les comportements sexuels à risque. Par exemple, les spécialistes s’entendent pour dire que la pénétration vaginale comporte plus de risque que le sexe oral, mais moins que la pénétration anale. Dans la même optique, les personnes souhaitant donner du sang pourraient devoir indiquer si elles ont eu des relations sexuelles avec un nouveau ou une nouvelle partenaire dans les trois derniers mois, plutôt que d’exclure automatiquement les hommes qui ont eu une relation sexuelle avec un autre homme, même s’il s’agit d’un partenaire stable. Présentement, au Canada, cette exclusion est la procédure adoptée, alors qu’un homme hétérosexuel qui aurait eu de nombreuses partenaires serait accepté.
Lorsque la demande sera déposée à Santé Canada, l’instance évaluera si de tels changements n’augmenteraient pas les risques d’infection avant d’accepter ou non les recommandations de la Société canadienne du sang. En effet, il importe de faire un triage à la source, car bien que les prélèvements sanguins soient testés pour dépister différentes maladies, il peut toujours y avoir une certaine marge d’erreur.
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