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#MeToo : réfléchir à de nouvelles manières de condamner les coupables

9 décembre 2021
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Tel que rapporté par La Presse, à la lecture de dizaines de jugements rendus ces deux dernières années, même si les juges soulignent la gravité de la violence sexuelle et la qualifient dans certains cas de « fléau », leurs décisions ne concordent pas forcément avec ce constat. 

Des écarts persistent toutefois dans la judiciarisation des accusé.e.s, notent des juristes. En exemple, à la suite d’une plainte pour agression ou harcèlement sexuel, les formes de condamnations des accusé.e.s sont souvent drastiquement différentes. Prenons l’exemple de Michel Venne, condamné à six mois de prison pour agression sexuelle et inscrit au registre de déliquant.e.s sexuel.le.s pour 20 ans. Ou alors Simon Lamarre, enseignant au primaire, après avoir filmé l’entre-jambe de nombreuses femmes et adolescentes sans leur consentement, qui a pourtant bénéficié d’une absolution conditionnelle et une possibilité de continuer ses activités d’enseignement. 

L’arrivée du mouvement #MeToo a permis de mobiliser davantage les juristes et de dé-banaliser certains gestes auparavant très peu condamnés par le système judiciaire. Pourtant, les peines attribuées aux personnes accusées d’agression(s) sexuelle(s) par les tribunaux criminels sont souvent inadaptées. Comme l’avance Anne-Marie Boisvert, professeure de droit à l’Université de Montréal dans La Presse, le droit criminel ne peut pas être le seul outil d’éducation de la société concernant le sujet des agressions sexuelles. De plus, les peines sévères ne sont pas forcément la solution espérée par les victimes et peuvent parfois être contre-productives. Par exemple, plus une peine est lourde et plus les agresseur.e.s auront du mal à faire aveu de culpabilité, ce qui est un élément important pour les victimes. 

De nombreux groupes de personnes tels que des juristes, chercheurs et chercheuses et professeur.e.s réfléchissent à des solutions pour pallier les manquements de ces procédures juridiques, afin qu’une justice soit rendue.

Référence
https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2021-12-05/agressions-sexuelles/le-raz-de-maree-de-metoo-a-fait-reflechir-les-juges.php?utm_source=UdeMNouvelles&utm_campaign=433c75a83e-RSS_RP_Publique&utm_medium=email&utm_term=0_5cf28dd13d-433c75a83e-309427153#

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