La Presse rapporte qu’une étude française a établi un lien entre diverses complications durant la grossesse et l’accouchement et les symptômes de la COVID-19 chez la personne enceinte. Après avoir analysé et comparé le déroulement d’environ 250 000 grossesses selon la présence ou l’absence d’un diagnostic de COVID-19, l’équipe de recherche a remarqué que les naissances prématurées étaient deux fois plus fréquentes chez les personnes ayant été atteintes par la maladie. D’autres difficultés, telles que des taux plus élevés de haute pression, de césarienne et d'hémorragie lors de l’accouchement ont aussi été remarquées. La présence du virus ne semble toutefois pas avoir d’incidence sur la mortalité des enfants à naître. Les résultats de cette étude, publiée il y a environ un mois, vont d’ailleurs dans le même sens que plusieurs autres avant elle.
Cela dit, l’étude ne se penchait que sur les grossesses ayant déjà atteint le second trimestre, ce qui ne permet pas de tirer de conclusions par rapport au risque de fausse couche lors des premières semaines. Par ailleurs, seules les personnes présentant des symptômes ont été considérées comme positives à la COVID-19, ce qui entraîne une marge d’erreur en raison des potentiels cas asymptomatiques. Enfin, puisque l’analyse n’a pas été faite en simultané des grossesses, mais plutôt post-accouchement, une corrélation peut être faite entre le virus et les difficultés mentionnées, mais aucun lien de causalité ne peut être établi.
Commentaires