Tel que rapporté par Radio-Canada, des travaux menés par des chercheur.e.s états-unien.ne.s associé.e.s à l’institut Lerner Research de Cleveland auraient démontré que le sildénafil pourrait avoir des effets prophylactiques, voire curatifs, sur la maladie d’Alzheimer. Le sildénafil a jusqu’à présent été utilisé pour traiter des troubles de l’érection (Viagra) et l’hypertension artérielle pulmonaire (Revatio). 

Le docteur Feixiong Cheng et ses collègues ont mis en place un protocole de recherche, déjà approuvé par l’agence états-unienne des médicaments, pour tenter de comprendre quelle(s) molécule(s) présente(s) dans le sildénafil pourrai(en)t avoir des effets sur la maladie d’Alzheimer. Ces recherches pourraient donner de nouvelles pistes pour arriver à combattre la maladie. 

En consultant une base de données de plus de sept millions de personnes, les chercheur.e.s ont pu observer que les consommateurs et consommatrices de sildénafil avaient moins de chance de contracter la maladie d’Alzheimer. Afin de vérifier biologiquement les effets du médicament, ils et elles ont mis en place un modèle de neurones dérivé avec des cellules souches pluripotantes de personnes atteintes de la maladie. 

Les chercheur.e.s ont observé que le sildénafil avait la potentialité d’augmenter la croissance des neurites (prolongements neuronaux) et de diminuer l’expression de la protéine TAU (molécule impliquée dans l’Alzheimer). Cette découverte est prometteuse, toutefois un lien de causalité reste toujours à établir. Les chercheur.e.s procéderont à des essais cliniques aléatoires de phase II pour confirmer l’effet du sildénafil sur la maladie neurodégénérative. 

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1845590/alzheimer-sildenafil-viagra-traitement