La fondation Morgane Oger et le Fonds d’action et d’éducation juridique pour les femmes (FAEJ) dénoncent la maltraitance des personnes transgenres par le système correctionnel du Canada (SCC).
En entrevue avec Radio-Canada, Morgane Oger, fondatrice et directrice générale de la Fondation qui porte son nom, souligne que les prisons ne respectent pas l’identité de genre des personnes trans. Elle mentionne : « Les prisons imposent des examens aux personnes transgenres et décident si oui ou non elles respecteront leurs besoins. C’est un gros problème! »
En décembre 2020, la Fondation Morgane Oger et le FAEJ, appuyés par Égale Canada et le Centre de recherche communautaire, ont écrit une lettre au SCC afin de dénoncer la directive du commissaire CD-100, « Gestion des délinquants ayant des considérations d'identité ou d'expression de genre ».
La lettre met de l’avant trois préoccupations :
« Les “attributs biologiques” ne devraient pas être privilégiés dans la classification initiale des personnes ayant des considérations d'identité ou d'expression de genre »;
Personne ne devrait craindre de subir des sanctions en fonction de si elle dévoile ou non un attribut de sa biologie ou de son anatomie;
Un examen de sécurité supplémentaire ne devrait pas être imposé aux personnes transgenres, bispirituelles, non-binaires.
Enfin, Morgane Oger souhaite que les droits des personnes trans soient respectés dans les prisons et que leur identité ne soit plus une raison pour être discriminées en matière d’hébergement.
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