Tel que mentionné par Radio-Canada, depuis cinq ans on remarque que la mode non genrée est de plus en plus représentée dans la culture mainstream. 

Pour le moment, le prêt-à-porter dans les magasins est toujours divisé en deux parties : masculin et féminin. La création de vêtements non genrés (ou unisexes) semble donc être un réel levier de changement social. Pourtant, ces vêtements ont souvent des formes larges et des couleurs neutres, ce qui marque encore une fois une valorisation des codes masculins par rapport aux codes féminins.

Les vêtements masculins se sont vraiment distingués des vêtements féminins à partir de la révolution industrielle, c’est-à-dire au XIXe siècle. Avant cela, au XIVe siècle par exemple, hommes et femmes portaient des talons, des robes, etc. C’est en réalité les légères distinctions vestimentaires faites à cette époque qui ont été de plus en plus marquées au fil du temps avec par exemple, au XIXe siècle, l'apparition de la crinoline pour les femmes. Si les vêtements féminins sont de plus en plus égalitaristes avec notamment l’acceptation du port du pantalon, il faudra attendre les années 2000 pour que les vêtements masculins soient plus ornés. 

Si pour certain.e.s, les codes changeants de la mode ne parlent pas d’une réelle évolution des mœurs, pour d’autres, ils représentent l'avènement d’une renaissance de la mode. Mic Carter, interviewé par Radio-Canada, est un designer de mode non genrée torontois et enseignant à l’École de mode à l’Université Ryerson de Toronto. Selon lui, la mode peut permettre de refléter l’identité propre de chacun.e. Et l’apparition de ces nouveaux codes peut permettre une mise en avant de certaines communautés jusqu’alors invisibilisées.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1856370/non-binaire-vetement-mode-identite