L’Agence France-Presse rapporte que dimanche dernier, près de 2 000 femmes ont manifesté dans les rues de San Salvador pour la dépénalisation de l’avortement ainsi que pour protester contre les féminicides.
Selon Morena Herrara, présidente de l’Association des citoyens pour la décriminalisation de l’avortement, les manifestantes demandent que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ne soit plus illégale dans des cas de viol ou de malformations fœtales.
Depuis 1998, l’avortement est interdit au Salvador, et ce, même dans les cas de viol ou que la santé de la mère ou du fœtus sont en danger. Dans ce pays, les personnes qui mettent fin à leur grossesse peuvent recevoir une peine d’emprisonnement allant jusqu’à huit ans. Toutefois, il arrive souvent que les juges déclarent ces personnes coupables « d’homicide aggravé », un crime passible de 50 ans de prison.
Les manifestantes protestent également contre les féminicides dans le pays et demandent aux autorités d’y mettre fin. « Selon l’Observatoire sur la violence contre les femmes, 132 femmes ont été tuées en 2021, contre 130 en 2020. »
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