Selon Radio-Canada, la Colombie-Britannique offre le choix aux parents, tuteurs et tutrices de retirer leurs enfants des cours d’éducation à la sexualité lorsque les sujets abordés leur paraissent délicats. Le ministère de l'Éducation affirme que sa politique face à ce cours est exceptionnelle et ne s’applique qu’à cette matière. Le retrait d’un.e élève doit faire l’objet d’une discussion entre les parents et la direction de l’école.
L'éducation physique et à la santé de la maternelle à la 13e année contient des sujets liés à la reproduction et à la sexualité. La province donne le droit aux parents de voir leurs enfants obtenir cette instruction en dehors de la salle de classe, soit à la maison. Les élèves ne sont pas dispensé.e.s de cet apprentissage, assure le ministère, et doivent montrer avoir reçu les mêmes connaissances que leurs pairs sur le sujet.
Une situation qui inquiète Renée Lanctôt, sexologue à Vancouver, qui croit que ces savoirs sont indispensables : « L’éducation sexuelle nous équipe avec des outils pour se protéger si jamais on se retrouve dans une relation avec des zones grises. Pourquoi ne pas donner les outils à nos enfants pour qu’ils et elles sachent comment se comporter? ».
Selon Tessy Vanderhaeghe, éducatrice en santé sexuelle au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF), cette matière sert avant tout à comprendre comment le corps et le système reproducteur fonctionnent, bien que « ce sujet est évité en tant qu’adulte parce qu’on a cette gêne au niveau de la sexualité ». Le CSF affirme pour sa part donner suffisamment de préavis aux familles pour qu’elles puissent contacter l’école en cas de préoccupations concernant un sujet particulier, afin de résoudre les problèmes au lieu de retirer les élèves de la classe.
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