Selon Le Monde, les services de police français auraient noté, pour l’année 2021, une hausse de 22 % des actes violents en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes concernées, par rapport à l’année précédente. En ce qui a trait aux actes rapportés, « les diffamations et les injures arrivent en première place, suivies des atteintes physiques », selon les données de la police.
Il semble qu’il soit difficile d’évaluer si ces statistiques reflètent véritablement une hausse des violences LGBTphobes ou si les personnes victimes se sentent davantage confiantes de dénoncer les actes subis. Pour Sophie Élizéon, déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, il est clair qu’il y a une meilleure acceptation des réalités LGBTQ+, ce qui peut favoriser les dénonciations. Elle souligne toutefois que cela n’est pas suffisant comme explication, les incidents LGBTphobes étant de plus en plus violents et dangereux, ce qui laisse croire à une réelle augmentation de leur occurrence.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) confirme cette double tendance. D’un côté, la société est davantage tolérante par rapport aux réalités LGBTQ+. De l’autre, une certaine méfiance persiste et les normes hétérosexuelles et cisnormatives persistent. En effet, dans son rapport 2022, la CNCDH affirme que « 85 % des personnes hétérosexuelles interrogées considèrent que l’homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité ». Pourtant, 75 % de ces mêmes personnes accepteraient d’avoir un.e enfant homosexuel.le, mais préféreraient que ce dernier ou cette dernière soit hétérosexuel.le.
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