Selon Le Monde, une disposition gouvernementale obligeant les médecins à inscrire les grossesses dans un registre médical numérique a été dénoncée par l’opposition parlementaire, qui juge qu’il s’agit d’un moyen supplémentaire pour contrôler les personnes enceintes et réduire davantage l’accès à l’avortement.
Selon la députée libérale Kamila Gasiuk-Pihowicz, cet arrêté du ministre de la Santé est « un nouvel outil de répression, de contrôle, d'influence politique de l'État sur nos vies, sur notre santé, sur nos familles ». L’arrêté en question inclut des informations concernant la grossesse, ce qui permet à tout médecin de traiter la patientèle aussi bien en Pologne qu’ailleurs dans l’Union européenne. Pour Joanna Pietrusiewicz, présidente de Childbirth With Dignity Foundation, il s’agit plutôt « d'un signal sans équivoque d'une nouvelle tentative de l'État de s'immiscer dans la vie des femmes ».
L'opposition et des expert.e.s s’inquiètent que l'accès au registre médical numérique pourrait ainssi être obtenu par le parquet contrôlé par les populistes nationalistes au pouvoir, moyennant la décision d'un tribunal. En Pologne, de nombreuses violations de l'État de droit ont été constatées par des instances européennes.
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