Le Devoir rapporte que vendredi dernier, le collectif La voix des jeunes compte et l’organisme Hoodstock ont organisé une veillée devant les bureaux du Ministère de l’éducation en soutien « à toutes les jeunes victimes de violences sexuelles qui n’ont pas eu la chance d’être protégées, entendues ou crues ». 

Le collectif dénonce l’inaction du gouvernement face aux violences sexuelles commises dans les écoles primaires et secondaires. Depuis plus de cinq ans, il revendique que les élèves du primaire et du secondaire aient les mêmes protections contre les violences sexuelles que les étudiant.e.s des établissements d’enseignement supérieur. 

Depuis 2017, une loi oblige les cégeps et les universités à mettre en place des mesures pour lutter contre les violences sexuelles, telles qu’un code de conduite ainsi qu’un processus de plainte, d’intervention et de sanction. Toutefois, cette loi ne s’applique pas aux écoles primaires et secondaires alors que selon l’Institut national de santé publique du Québec, « environ 1 femme sur 9 et 1 homme sur 20 au Québec ont déclaré avoir subi une agression sexuelle par une personne adulte avant l’âge de 15 ans ».

Le ministre de l’éducation, Jean-François Roberge, souhaite mettre en place son projet de loi 9, le Protecteur national de l’élève (PNE). Cependant, Alexandra Dupuy, co-coordinatrice du collectif, mentionne que les solutions à l'intimidation ne peuvent pas être appliquées dans des contextes de violences sexuelles. Elle ajoute : « Le collectif demande une loi-cadre à part parce que les violences sexuelles comportent des nuances que l’intimidation n’a pas. »

Pendant l’évènement de vendredi dernier, plusieurs personnes ont souligné l’importance de mettre des mots sur leurs agressions. Alexandra Dupuy mentionne que beaucoup de jeunes ne se rendent pas compte d’avoir été victimes de violences sexuelles. 

Enfin, n’ayant reçu aucun soutien lorsqu’elle a été victime d’agression à caractère sexuel au secondaire et ayant été contrainte au silence, Sha’nyce souhaite maintenant que « le dévoilement soit facilité par la présence de ''ressources d’aide et de prévention directement dans les écoles'' ».

Référence
Des jeunes organisent une veillée en soutien aux mineurs victimes de violences sexuelles | Le Devoir