Radio-Canada rapporte que les maisons d’hébergement de 2e étape (MH2) du Canada ont du mal à continuer d’offrir leurs services en raison du manque de financement. Selon un sondage d’Hébergement femmes Canada effectué en 2019, ce sont environ 80 % de ces MH2 pour lesquelles le sous-financement est un « enjeu majeur ». Ce manque de moyens financiers fait en sorte que plus de la moitié des MH2 n’arrivent pas à effectuer les rénovations dont leurs logements auraient besoin. Par ailleurs, le recrutement et la rétention de personnel est difficile, car les salaires offerts sont peu élevés.

Bien que les chiffres datent d’il y a trois ans, la réalité reste la même aujourd’hui. L’organisme ChezRachel, l’une des quatre maisons d’hébergement de seconde étape du Manitoba et l’unique MH2 bilingue (anglais et français) de la province amasse présentement des fonds pour pouvoir procéder à plusieurs réparations et rénovations cruciales.

Pour Sonia Grmela, la directrice générale de ChezRachel, et Maud Pontel, la coordinatrice générale d’Alliance MH2, il importe que les services des MH2 soient adaptés aux différentes populations que ces ressources desservent (femmes immigrantes, autochtones, etc.), ce qui passe entre autres par l’offre de services dans la langue d’origine de celles-ci. Pour mieux répondre aux besoins des victimes de violence domestique et de leurs enfants, il faudrait donc des services plus inclusifs, ainsi que davantage de MH2 hors des grands centres urbains. En effet, bien que près de la moitié des féminicides de 2021 aient eu lieu dans les régions rurales, les MH2 y sont rares.

Référence
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1884761/violence-familiale-renovations-chez-rachel-ressources 

Source
https://www.alliance2e.org/wordpress/wp-content/uploads/2019/09/Vers-une-vie-libre-de-violence.pdf