Ce lundi marquait le lancement de la Semaine québécoise de la paternité, dont le slogan cette année est « Papa, as-tu besoin d’aide? Parce que tous les parents peuvent avoir besoin de soutien ». Le Regroupement pour la valorisation de la paternité en a profité pour révéler les résultats de son récent sondage selon lesquels, au Québec, un papa sur sept dont les enfants ont entre 0 et 18 ans vit une détresse psychologique élevée. Parmi ceux-ci sont surreprésentés les pères ayant vécu une séparation au courant des cinq dernières années et les pères célibataires, ceux dont le salaire annuel est de moins de 35 000 $ et qui sont sans emploi, les pères anglophones et allophones, ainsi que ceux ayant vécu de la violence durant l’enfance.
Globalement, les pères du Québec sentent que leur rôle est peu reconnu comparativement à celui des mères (60 %) et que leur relation avec leur coparent ne les satisfait pas (15 %), particulièrement s’ils sont pères monoparentaux (35 %). De plus, ils sont une majorité à se sentir isolés et peu soutenus par leur entourage dans leur rôle de parent : plus ou moins six sur dix n’ont peu ou pas d’aide de leurs parents ou de leurs beaux-parents, et environ sept sur dix n’ont peu ou pas d’aide d’autres membres de leur famille ou d’ami.e.s.
Malgré tout, parmi les papas ressentant une détresse psychologique élevée, seul un sur trois (un sur cinq pour l’ensemble des répondants) a utilisé les services d’une ressource ou d’un.e professionnel.le psychosocial.e durant la dernière année. Pourtant, 29 % d’entre eux ont eu des idées suicidaires durant la même période. D’après le professeur en psychologie Carl Lacharité, qui a participé à l’élaboration du sondage, il importe de briser l’isolement des papas, de créer des liens et de leur tendre la main afin de leur offrir le soutien dont ils ont besoin.
Source
https://www.semainedelapaternite.org/wp-content/uploads/2022/06/SOM-sondage-diversite-SQP2022.pdf
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